On en trouve des fabrications en Europe dès 1650 mais la grande période se situe à la fin du 18 ème, début 19 ème en Angleterre, en Écosse, en Allemagne, en Autriche et en Italie. Placé dans des tours de château, des grottes ou des parcs, cet instrument fit rêver et inspira de nombreux poètes romantiques.
Constituée d’une caisse de résonance et munie de cordes, on aurait tendance à la considérer comme la plupart des instruments à cordes mais son fonctionnement acoustique bafoue les principes de ces instruments.
La hauteur du son ne dépend pas de la tension ou de la longueur de la corde, elle dépend de sa grosseur et de la vitesse du vent : plus le vent sera fort, plus la fréquence sera élevée ce qui rapproche la harpe d’Éole aux instruments à vent…
les cordes vibrent en sympathie comme sur le sitar hindou.
La longueur de la corde va déterminer la puissance du son. Une harpe à longues cordes va se faire entendre en premier.
Plus les cordes sont courtes plus il faut les rapprocher pour conserver l’interaction entre-elles. Quand le vent fait vibrer les cordes, selon leur diamètre, elles émettent soit la note fondamentale, soit une ou plusieurs harmoniques. Cet accord doux est instable, c’est le vent qui crée ce son riche qui monte, s’amplifie puis redescend en changeant de tonalité, ce chant surprend bien souvent par son côté éphémère et doux à l’oreille.
Dessin extrait du site de Michel Gressier
http://www.envergure.com/commun/creations/musiques_eolienne.htm
